# 21 Il était une fois … la thyroïde. Partie 1 : Régulation (DCEDC #2)

Pour celles et ceux qui auraient manqué la deuxième conférence spécial confinement, voici un petit article histoire de ne pas vous laisser sur votre faim.

La thyroïde est un organe dont on entend parler, aussi bien en tant qu’humain, mais aussi quand on parle de nos poilus. Ce petit organe en forme de papillon, se situant de part et d’autre de la trachée, possède un rôle important dans l’organisme car ce dernier est impliqué dans de nombreuses régulations métaboliques.

Vous avez dit métabolique ?

L’activité métabolique, ou métabolisme, constitue l’ensemble des réactions biochimiques qui ont lieu dans un organisme et qui lui permettent d’être en vie.

La thyroïde, par la sécrétion d’hormone thyroïdienne, participe donc à la régulation du métabolisme. Cependant, il n’y a pas que les hormones thyroïdiennes, beaucoup d’autres éléments interviennent dans cette régulation.

Revenons à la thyroïde. Ce petit organe, mais pas des moindres, est régulé par le système nerveux central, et plus spécifiquement par l’hypothalamus et l’hypophyse. Ces deux comparses sont impliqués dans plusieurs axes. Celui qui nous intéresse va être l’axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien. Comme son nom l’indique, il implique l’hypothalamus, l’hypophyse et la thyroïde.

Mais comment ça marche ?

Eh bien, tout commence avec l’hypothalamus (enfin pas exactement et nous verrons plus tard pourquoi). L’hypothalamus va donc donner le départ avec la sécrétion de TRH, soit l’hormone thyréotrope. Cette neuro-hormone est produite par les neurones du noyau paraventriculaire de l’hypothalamus.

Cette TRH va aller activer, en passant par le système porte hypothalamo-hypophysaire qui est un réseau sanguin qui relie l’hypothalamus à l’hypophyse , les cellules thyréotropes de l’hypophyse antérieure. Ces cellules vont, en réponse à cette stimulation, sécréter dans la circulation sanguine de la TSH : thyréostimuline.

Cette TSH va alors passer. c’est à dire aller se ficher sur ses récepteurs situés sur la thyroïde.

Schéma récapitulatif de l’axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien

A ce niveau, la TSH va déclencher la fabrication d’une protéine par les cellules de la thyroïde : la thyréoglobuline. Cette protéine va subir bon nombre de modifications pour enfin arriver à la production de ce que l’on appelle la T4 et la T3. La subtile différence entre la T4 et la T3 réside dans le fait que la T4 possède un groupement iodé supplémentaire par rapport à la T3. Ces hormones, T4 et T3, vont alors être excrétées par la cellule et être prises en charge par des transporteurs dans la circulation sanguine, comme la majorité des hormones stéroïdiennes. Cette étape est donc cruciale, et un manque d’iode alimentaire pourrait être un problème dans la fabrication des hormones thyroïdiennes.

Mais du coup, que font donc ces hormones thyroïdiennes ?

Et bien tout d’abord, ces hormones exercent ce que l’on appelle un rétrocontrôle négatif. C’est à dire que la T4 et le T3 régulent la sécrétion de TRH par l’hypothalamus. On parle donc de boucle de rétrocontrôle, car l’axe se régule par lui-même. D’autres molécules interviennent, comme la dopamine ou encore les corticoïdes. Il faut donc être vigilant sur la régulation de l’axe hypothalamo-hypophyso-thyroidien.

Schéma récapitulatif de la boucle de rétro-contrôle de l’axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien

Mais bien évidemment, cela ne s’arrête pas là.

Suite dans le prochain article : Il était une fois la thyroïde Partie 2 : Le métabolisme

Les schémas présentés dans cet article ont été réalisés par Conseils Toutous.

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