#8 Le chien a-t-il des émotions? -Partie1

Le chien a-t-il des émotions ?
 
Le sujet des émotions chez les animaux est actuellement un grand débat au sein de la communauté scientifique. Bien que cela semble établi, il existe encore une certaine résistance concernant le fait que les animaux aient des émotions et fassent preuve d’empathie.
 

Pourquoi ?

 

Cette résistance existe pour plusieurs raisons. D’une part, l’homme a longtemps été mis en haut de la pyramide de l’évolution en lui conférant des attributs spécifiques tel que : conscience de lui-même, émotions, sentiments, pensée, intelligence… D’autre part, la communauté scientifique a longtemps critiqué l’aspect anthropomorphique d’attribuer des émotions aux animaux puisque le référentiel émotionnel (base de comparaison) repose sur nos propres émotions humaines (mais comment faire autrement ?). Elle estimait que cette vision des émotions était biaisée par un regard « sentimental et non objectif ». Cela n’implique pas de mesure, d’évaluation de paramètre scientifique, et allait donc à l’encontre de la science matérialiste.

 
 
De plus, les émotions des animaux restent aujourd’hui très problématiques. En effet, si les animaux ont des émotions et sont des êtres intelligents et dotés de sensibilités comme le stipule l’article 515-14 du code civil de janvier 2015 nommé « Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité », cela pose de nombreuses questions. Le fait de reconnaître les émotions des animaux va alors avoir un impact considérable. Cela concerne l’industrie alimentaire, la recherche et mais aussi l’éducation/dressage des animaux, aussi bien les chiens, les chevaux et tous les animaux domestiques.
 
Toute personne ayant vécue avec un animal (chien, chat, oiseaux, cheval etc..) vous dira que les animaux ont des émotions. Cela représente des millions de témoignages. Les émotions des animaux sont pour certains une évidence, pour d’autres, elles dérangent
 

Ah bon ?

 
Plusieurs études ont été menées sur le sujet. Charles Darwin, Marc Bekoff ou encore Jane Goodall et beaucoup d’autres d’éthologues ont travaillé dur sur la question. Ils ont principalement travaillé sur le terrain. Ils ont voulu démontrer que les animaux, incluant nos braves petits toutous, ressentent un panel d’émotions variés et différentes des nôtres.
 
En effet, ce sont des chiens et ils ne réagissent pas de la même manière, ils ont leur propre code et leurs propres émotions. Ils ressentent ainsi des émotions qui ressemblent à la peur, la colère, le dégout, la tristesse, la surprise, le contentement et la joie, mais l’exprime de manière un peu différente de l’humain. Ce sont des émotions qui leur sont propres mais qui impliquent des mécanismes biologiques similaires à ceux rencontrés chez l’humain. D’ailleurs, si l’on veut être parfaitement honnête, il faut savoir que la majorité des études menées dans le but de comprendre les mécanismes biologiques chez l’humain sont principalement menée sur les rongeurs… Je vous laisse méditer sur la question.
 
En recherche en neuroscience, on travaille sur le stress et la dépression chez les rongeurs pour comprendre les mécanismes chez l’humain. On ne peut donc travailler de cette manière sans penser que les animaux nous ressemblent beaucoup.
 
Pour certains scientifiques (et pas que), l’observation dans un milieu naturel avec interprétations est insuffisante. Il faut des chiffres, il faut des statistiques et des mesures.
 
Alors des chercheurs se sont penchés sur la question avec des outils de mesures et des paramètres quantifiables. Ces derniers ont essayé de démontrer par a+b que, oui, les animaux, incluant nos amis canidés, ont bien des émotions qui peuvent s’apparenter aux nôtres, humains. L’humain est le résultat d’une évolution qui prend naissance au sein du règne animal. Il serait difficilement concevable que les émotions soient apparues soudainement chez l’humain et soient absolument absentes chez les autres animaux. Mais la science matérialiste, une fois de plus, veut des preuves.
 
A suivre…
 
 
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